Publié le 19/09/2022

Lutte contre la malnutrition : l’engagement de Alima pour sa communauté

« Je travaille pour ma communauté. Je ne suis pas payée mais je gagne en savoir-faire et en expériences. Aussi, le fait d’accompagner et d’aider les enfants à retrouver une meilleure santé me comble et me suffit », dixit Alima, relais communautaire à Honkoma, un village, situé dans le Sindia à quelques kilomètres de Mbour.

Alima est une jeune dame, âgée seulement de 32 ans, mais elle a conquis sa communauté en l’occurrence les mamans, et les enfants âgés de 0 à 5 ans. Toujours au soin des tout-petits auxquels, elle consacre ses journées, ses nuits, sa vie. 

Elle a été choisie comme Dispensatrice de soins à domicile (DSDOM) par le poste de santé de sa zone dans le cadre du Programme National de Lutte contre le Paludisme. Vu son engagement et les résultats encourageants obtenus dans son village, l’infirmière chef de poste l’a proposée à travailler avec l’ONG ENDA Santé dans le cadre de son projet Wër Werlé pour le volet nutrition. Ses compétences ont été renforcées et élargies à d’autres thématiques notamment la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans par ENDA Santé. « L’organisation des démonstrations culinaires m’a été confiée. Tous les mois, je fais le tour des maisons avec les autres membres du grenier pour collecter des condiments qui rentrent dans la préparation des repas ensuite je prépare un mets avec des produits locaux, nourrissants et sains pour les enfants et leurs mères ». 

Cette intervention mise en œuvre par ENDA Santé à travers Wër Werlé, vise à récupérer les enfants malnutris mais aussi à faire la promotion et l’adoption de bonnes pratiques culinaires par les mamans pour un meilleur apport nutritionnel dans les ménages

Alima a aussi été formée par ENDA Santé sur l’agroécologie pour une culture saine sans pesticide ni engrais chimique. Le produit de la récolte sert à alimenter le grenier. Aujourd’hui Honkoma possède un petit périmètre maraicher où sont cultivés de la salade, des tomates, du concombre, du gombo… 

Très sollicitée, Alima consacre son quotidien à sa communauté en offrant des soins primaires référant les enfants malades au poste de santé pour une prise en charge précoce. « Les mamans viennent chez moi le matin, le soir, et même en pleine nuit pour demander des conseils ou des premiers soins. Cela ne me dérange pas au contraire, cela me fait plaisir d’aider ma communauté ».

Alima rassure, sa présence donne de l’espoir surtout aux enfants. « Je suis contente que mes actions soient appréciées des enfants, des mamans et de toute la communauté. Cela me motive toujours à aller de l’avant ». 

Parmi « ses enfants », un l’a particulièrement marqué. Il s’agit du petit Ousmane : « Il avait de la fièvre. J’avais pris sa température et je lui avais donné du paracétamol. Le lendemain j’ai accompagné sa mère au poste de santé qui a continué la prise en charge ». L’enfant qui se sentait déjà mieux a dit à sa mère : « Dès que Alima me touche, je me sens bien ».

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