A Darou Salam, un quartier de Joal, des observations sur le terrain ont montré que l’offre de service d’hygiène et de salubrité est presque inexistante. Les habitants du quartier jettent les ordures ménagères à côté des habitations, à même le sol, créant ainsi de multiples dépôts sauvages.
Face à cette situation, ENDA Santé, à travers son projet Wër Werlé, financé par Horizont3000, a mis en place un comité d’hygiène et de salubrité en collaboration avec la Municipalité. Le Comité est porté par l’Association sportive et culturelle (ASC) du quartier à travers sa commission environnement, en collaboration avec les associations de femmes, des leaders religieux et autres acteurs communautaires du quartier. Le Comité d’hygiène et de salubrité qui est un besoin des populations vise à améliorer le cadre vie du quartier Darou Salam et ses environs.
Après la mise en place du comité, ENDA Santé a organisé des sessions de renforcement de capacités au profit des membres du comité de gestion. Aussi elle nous a appuyé en matériel roulant à traction animale (4 charrettes) ,confie Matar Lô, président du Comité d’hygiène.
Nous avons par la suite recruté des jeunes collecteurs et conducteurs qui assurent la collecte auprès des ménages et le dépôt des déchets dans la décharge indiquée, informe Matar Lô, président du Comité d’hygiène.
Près de 600 ménages bénéficient du projet et pour sa durabilité, les ménages ont été invités à contribuer à hauteur de 1000 francs par mois et par ménage. Après 14 mois de mise en œuvre, Darou Salam a changé de visage. Plus de dépôt sauvage, plus de fumée qui s’échappent de ces tas d’immondices.
Nous étions habitués à avoir des cas de maladies respiratoires et de maladies de la peau. Maintenant, nos enfants se portent de mieux en mieux.
En plus d’avoir un cadre de vie amélioré, Darou Salam a réussi à mobiliser les jeunes autour des questions environnementales. Les jeunes sont conscients des enjeux et travaillent à relever les défis environnementaux du quartier. En même temps ce projet a permis de trouver une occupation à un certain nombre de jeunes qui reçoivent chaque mois une petite motivation financière.
L’exemple de Darou Salam a séduit d’autres quartiers de la ville qui veulent bénéficier de ce même dispositif. Un souhait que le président du Comité ambitionne de réaliser. Il se dit prêt à partager l’expérience de ENDA Santé avec les autres localités.