Le mercredi 13 novembre, le comité de pilotage international du projet Casamance Research Program on HIV-Resistance and Sexual Health (CARES II) s’est réuni à Ziguinchor avec les différentes parties prenantes du projet.
Ce comité de pilotage, qui marque la deuxième année du projet, a rassemblé des partenaires du Luxembourg et de la Suisse, des cliniciens de la région de Ziguinchor et de Guinée-Bissau, des représentants de l’université Assane Seck de Ziguinchor, ainsi que des instituts de recherche, des équipes du projet CARES et d’ENDA Santé.
Cette réunion a permis aux membres du comité de faire le bilan des réalisations de l’année écoulée, d’évaluer les défis rencontrés et de définir ensemble les priorités pour l’année à venir.
Dans son compte rendu, Boubacar Diouf, responsable du bureau d’ENDA Santé à Ziguinchor et coordonnateur du projet CARES, a présenté les résultats obtenus dans chaque volet :
Volet HPV
- 600 femmes nouvellement dépistées, dont 10 positives, orientées vers des structures adaptées.
- 38 prestataires de santé formés en Guinée-Bissau sur le dépistage du cancer du col de l’utérus.
- 2 sage-femmes formées à la colposcopie et à la thermo-ablation.
- 24 prestataires de santé formés au dépistage et au traitement du cancer du col de l’utérus, ainsi qu’à la collecte d’échantillons pour la cytologie et le test Genexpert à Bissau.
- 24 prestataires de santé de Bissau formés à la prise en charge des prélèvements histologiques.
Volet VIH
- État des lieux des cohortes VIH au sein des sites partenaires à Ziguinchor.
- Sur 2214 patients enrôlés lors de la première phase du projet, 1482 (67%) continuent à être suivis dans leurs sites respectifs.
- Missions préparatoires des autorités de l’URF Santé de l’université Assane Seck de Ziguinchor au Luxembourg.
Volet VHB
- Poursuite du suivi des cohortes hépatite B, avec 1400 patients enrôlés lors de la première phase et 1000 nouveaux (200 PTME et 800 issus de la population générale).
- 164 personnes (147 détenus et 17 personnels de la MAC) dépistées pour le VHB, dont 14 positives.
- Formation de 23 techniciens à l’échographie hépatique et 41 techniciens à l’utilisation du fibroscan, avec dotation d’un appareil de fibroscan.
Tania Martins, cheffe de coopération représentant l’ambassadeur du Luxembourg, a salué les résultats et l’impact du projet dans les deux pays. Elle a souligné que ce projet incarne « un modèle de coopération et de solidarité internationale, où chaque acteur, partenaire et communauté joue un rôle essentiel pour renforcer les systèmes de santé, améliorer l’accès aux diagnostics et aux traitements, et contribuer ainsi à la réduction des infections par le VIH, l’hépatite B et le papillomavirus ».
Elle a également mis en avant les avancées de la phase II, notamment dans le renforcement des infrastructures de santé locale grâce à l’acquisition d’outils de diagnostic améliorés et de médicaments essentiels, facilitant ainsi la prise en charge des patients. Notons aussi la formation et l’accompagnement des cliniciens et des acteurs communautaires qui sont des gages de pérennité des actions.
Dr Boubacar Kandé, représentant le Directeur régional de la santé de Ziguinchor, a souligné l’importance du projet pour la région. Ces réalisations sont le fruit d’une approche multi-acteurs et multi-partenariale, impliquant les communautés locales pour renforcer l’impact des actions.
Enfin, cette phase s’accompagne d’une extension géographique du projet dans le district d’Oussouye et d’un volet d’élimination du VHB. Le volet hépatite est également introduit en Guinée, renforçant ainsi les acquis et améliorant la santé des populations.
Le Casamance Research Program on HIV-Resistance and Sexual Health (CARES) est un projet de recherche et de développement de compétences visant à améliorer l’état de santé de la population en Casamance et en Guinée-Bissau, à travers le renforcement des capacités des systèmes de santé dans la prise en charge clinique et communautaire des problématiques liées au VIH, au virus de l’hépatite B (VHB) et au papillomavirus (HPV).
Prochaines étapes
- Démarrage effective du suivi des cohortes au niveau des sites
- Mise ne place d’un laboratoire de cytologie de référence
- Réhabilitation d’une structure sanitaire
- Accélérer le démarrage effectif du volet Élimination
- Mise en place d’une biobanque pour la gestion et le stockage des échantillons sanguin
