Publié le 23/05/2022

ENDA Santé outille les femmes de médias sur les VBG

Plus de 10 journalistes femmes (radio, presse écrite, télévision…) ont été formées en leadership pour une meilleure prise en charge des violences basées sur le genre au Sénégal. Un atelier organisé par ENDA Santé avec la coopération du Luxembourg AID & DEVELOPMENT et l’UE. Ce renforcement de capacités s’est déroulé du 17 au 19 mai 2022 à Ziguinchor. Occasion saisie pour visiter plusieurs sites qui accueillent et prennent en charge des femmes et des jeunes victimes de violences basées sur le genre.

Elle est la 3ème région la plus touchée par les violences basées sur le genre (VBG). 66% des habitants de Ziguinchor sont confrontés à ce phénomène. Diourbel occupe la 1ère place, Fatick vient juste après. Maltraitées, battues, harcelées, quelques fois tuées, elles sont nombreuses les femmes victimes de ces formes de violences. La liste des conséquences est loin d’être exhaustive : troubles psychiques, IST, grossesse non désirée, traumatisme, entre autres. Ces VBG affectent ces femmes tout au long de leur vie et leur empêchent de se réinsérer dans la société. Elles n’épargnent pas aussi les enfants et les jeunes. Cette couche de la population est également victime de ces pratiques désastreuses.

ENDA Santé fidèle à sa mission, accompagne les populations, particulièrement les groupes vulnérables, dans la défense de leurs droits pour l’accès à l’information et aux services de santé adéquats, a initié un atelier de renforcement des capacités de leadership des femmes de médias pour une meilleure prise en charge des violences basées sur le genre au Sénégal.

Le but visé est de contribuer à un changement de comportement au niveau des populations au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau ; amener les populations à être alerte, à avoir la culture de la dénonciation, et surtout à connaitre leurs droits et ce que prévoit la loi en cas de VBG.

Les professionnels des médias et particulièrement les femmes journalistes peuvent être des moteurs dans  la lutte contre les VBG. ENDA Santé a compris qu’il est essentiel de les outiller sur la cette thématique afin de mener le plaidoyer au niveau communautaire, national et hors de nos frontières. Les femmes étant des éléments clés dans les foyers et l’éducation des enfants, travailler avec celles qui sont journalistes leur permettra de mieux aborder, traiter  et diffuser les sujets sur les VBG avec éthique et responsabilité.

À travers le programme : Renforcement du rôle et de la place des sociétés civiles du Sud dans la mise en œuvre d’un agenda 2030 transformateur, le Réseau International ENDA TM s’est engagé à l’atteinte de ces 17 ODD pour un développement durable et inclusif.

ENDA Santé travaille pour l’atteinte des ODD 2,3 et 5

ENDA Santé s’est positionnée dans trois d’entre eux : les ODD 2, 3 et 5. Il s’agit d’arriver à Zéro Faim, une Bonne santé et un bien-être et enfin l’Égalité entre les sexes. Pour contribuer à l’atteinte de l’ODD 5, ENDA Santé est en train de travailler avec des acteurs communautaires pour être plus proche de la population et mieux aider les victimes de VBG. A cet effet, le centre régional intégré de protection, de prise en charge et de promotion de la santé de la femme, inauguré le 04 novembre 2021, vient renforcer de façon significative les efforts déployés par les autorités étatiques pour lutter contre ces formes de violences exercées contre les femmes et les jeunes de Ziguinchor, de la Gambie et de la Guinée Bissau. Construit grâce à la coopération luxembourgeoise et l’ONG SAN ACCESS, ce centre a permis de venir en aide à beaucoup de victimes. Certaines ont été capacités afin qu’elles aient des activités génératrices de revenus.

ENDA Santé déroule aussi d’autres projets dans le Sud du pays. VIMOS et CARES viennent élargir le périmètre d’actions de l’organisation envers ces populations vulnérables.

Les femmes journalistes participantes à cet atelier qui ont eu à visiter cette structure ont pu mesurer le travail important exécuté par ENDA Santé pour ces femmes : la qualité de l’accompagnement et de la prise en charge. Elles s’engagent, à leur tour au niveau de leur rédaction respective, à davantage aborder les questions de violences basées sur le genre pour mieux sensibiliser la population. Ces femmes journalistes n’ont pas manqué de remercier ENDA Santé pour cette initiative et souhaitent qu’elle soit pérennisée.

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