À l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2025, la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale a publié son rapport et ses recommandations, sur le genre et de la santé mondiale.
Ce nouveau rapport sur le genre et la santé met en évidence que l’ignorance des questions de genre a des conséquences néfastes sur la santé de millions d’individus. Il souligne par ailleurs, l’importance d’intégrer la justice de genre dans les programmes et pratiques de santé, afin de promouvoir la santé et le bien-être pour tous.
Cet évènement s’inscrit dans une feuille de route d’engagement et d’activités qui se déroulera le long de l’année 2025. La feuille de route inclura également des évènements dans plusieurs pays, notamment l’Inde, le Brésil, l’Allemagne, l’Australie, les États Unis et la Malaisie en plus de Dakar.
Le lancement aura lieu au Sénégal le 15 avril 2025. Cette rencontre rassemblera les principales parties prenantes, y compris les répresentants du gouvernement, de la société civile, du monde universitaire et du secteur privé pour discuter des conclusions et des recommandations du rapport.
Le rapport de la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, intitulé «Assurer la justice en matière de genre pour l’équité en matière de santé mondiale », considère qu’il s’agit d’un moment crucial pour inverser la tendance et mieux faire comprendre l’importance du genre dans la santé mondiale.
La Commission Lancet sur le genre regroupe des experts de neuf pays et ils travaillent à sur les liens entre le genre et la santé. Elhadj As Sy, coprésident de la LCGGH, président de la Fondation Kofi Annan et ancien secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré :
La réalisation de la justice entre les sexes dans le domaine de la santé mondiale aura des retombées positives pour tous, en améliorant les résultats en matière de santé et en réduisant les inégalités dans ce domaine. Lorsque la justice entre les sexes est un objectif des politiques, des programmes et des pratiques, les inégalités en matière de santé sont réduites et les niveaux de santé et de bien-être de la population peuvent s’améliorer.
Cependant, l’inaction de la communauté mondiale de la santé entrave cet objectif. Le système de santé mondial est conscient de la relation entre le genre et la santé depuis des décennies, mais n’agit pas.
La Commission a identifié trois recommandations prioritaires à l’intention des décideurs, afin de réaliser un « dividende du genre » inexploité dans le domaine de la santé mondiale, qui permettra d’obtenir de meilleurs résultats en matière de santé pour tous. Il s’agira pour les prochaines étapes de :
- Déterminer si une définition juridique internationale du genre est nécessaire, afin de créer un garde-fou pour comprendre et protéger le genre, en s’appuyant sur les travaux des organes de traités des Nations unies.
- Mettre en place et financer une plateforme d’hébergement des données afin de rassembler les données de suivi intégrées relatives à la justice en matière de genre dans le domaine de la santé mondiale.
- Mettre en place de nouveaux mécanismes pour financer la justice en matière de genre dans le domaine de la santé mondiale par le biais d’une allocation réservée à la justice en matière de genre provenant de la taxe existante sur les produits nocifs pour la santé.