Publié le 18/11/2024

Cop 16 sur la biodiversité : les droits, les contributions et les connaissances des peuples autochtones et des communautés locales intégrés à l’agenda mondial

Cali, Colombie, novembre 2024- La 16e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 16) a été suspendue dans la matinée du 2 novembre 2024, mais pas avant que les pays ne se soient mis d’accord sur un rôle élargi des peuples autochtones et des communautés locales dans la sauvegarde de la biodiversité et sur un accord révolutionnaire sur la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme mondial de partage des bénéfices tirés de l’information génétique numérique.

Le nouvel accord sur l’article 8J est une étape cruciale et engage à intégrer les connaissances et le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité. un nouveau programme de travail sur l’article 8 j et d’autres dispositions de la Convention relatives aux peuples autochtones et aux communautés locales. Ce programme transformateur définit des tâches spécifiques pour assurer la contribution significative des peuples autochtones et des communautés locales aux trois objectifs de la Convention :

a) la conservation de la diversité biologique,

b) l’utilisation durable de la diversité biologique et

c) le partage juste et équitable des avantages, ainsi que la mise en œuvre du Cadre de gestion des connaissances (CMGBF). Grâce à ce programme, les droits, les contributions et les connaissances traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales sont davantage intégrés à l’agenda mondial.

Les Parties ont également convenu de créer un nouvel organe subsidiaire permanent sur l’article 8j et d’autres dispositions, dont le mode de fonctionnement sera élaboré au cours des deux prochaines années. Il devrait mettre en avant les questions liées à la mise en œuvre de l’article 8j et renforcer l’engagement et la participation des peuples autochtones et des communautés locales dans tous les processus de la convention.

Une autre grande victoire est le nouveau mécanisme et le nouveau fonds (Cali Fund) pour un partage juste et équitable des avantages tirés des informations de séquençage numérique des ressources génétiques, qui garantiront que ceux qui profitent de la biodiversité redonnent à la nature, aux pays et aux communautés.

Les bons résultats obtenus, fondés sur un esprit de compromis et de dialogue, démontrent que le multilatéralisme peut encore produire des résultats dans une période difficile. Ces résultats constituent en outre des avancées importantes vers la réalisation des 23 objectifs pour 2030 énoncés dans le Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, adopté lors de la précédente réunion des 196 Parties à la Convention à Montréal en 2022.

Biodiversité et Santé 

La COP16 a donné lieu à des engagements importants sur les interconnexions entre la nature et le climat, la biodiversité et la santé et les zones marines d’importance écologique ou biologique (ZIEB).Des parties à la CBD ont approuvé un Plan d’action mondial sur la biodiversité et la santé, conçu pour contribuer à freiner l’émergence des maladies zoonotiques, prévenir les maladies non transmissibles et promouvoir des écosystèmes durables. La stratégie adopte une approche holistique « une seule santé  » qui reconnait que la santé des écosystèmes, des animaux et des humains est interconnectée.

un cadre collaboratif devrait réunir des professionnels de la santé, des défenseurs de l’environnement et des décideurs politiques.

Par ailleurs, une autre décision a été prise visant à reconnaitre le rôle des personnes d’ascendance africaine, constituées de collectifs incarnant des modes de vie traditionnels, dans la mise en œuvre de la convention et dans la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité

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