La vulnérabilité des populations-clés face au VIH est accentuée par des obstacles socio -culturels, juridiques et religieux, parfois en totale contradiction avec leur droit de jouir de leur intégrité physique et morale.
En effet, les populations vulnérables au VIH déplorent souvent la violation de leurs droits basée sur la stigmatisation et la discrimination de la part les forces de l’ordre qui doivent être garants de leur intégrité et de leur sécurité. En même temps, les forces de l’ordre font état du non-respect de la loi de la part de ces derniers.
Face à ce constat et au regard de la situation particulière des populations vulnérables au VIH qui ont un fort taux d’infection, Enda Santé a organisé une journée de plaidoyer et de dialogue avec les forces de l’ordre sur le VIH et les droits humains le 26 mars 2019.
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de la mise en œuvre du projet Mairie de Paris, en partenariat avec la Ville de Paris et Coalition Plus et avait pour but de créer un cadre d’échanges et de sensibilisation des forces de l’ordre sur le VIH et les droits humains.
De manière spécifique, il s’agissait:
- d’échanger sur les rapports forces de l’ordre/populations vulnérables au VIH pouvant constituer un obstacle à l’atteinte des 90.90.90 ;
- de partager des messages de plaidoyer élaborés par les populations vulnérables au VIH à l’endroit des forces de l’ordre ;
- de proposer des recommandations pour une meilleure collaboration entre les forces de l’ordre et les populations vulnérables au VIH en vue d’une contribution à la réalisation de l’objectif du gouvernement en termes d’élimination du VIH.
Au total, l’atelier a regroupé 25 participants dont des policiers, gendarmes, ASP, représentants de populations clés et représentants d’organisations de la société civile.