Publié le 10/06/2022

ENDA Santé renforce les journalistes sur les problématiques du VIH et des droits humains

Jeudi 10 juin 2022, Mbour – Une trentaine de journalistes en santé représentant plus d’une dizaine de médias (presse écrite, radio et Tv) a participé à un atelier de formation sur la production de contenu et le traitement des informations sur le VIH et les droits humains.

Le but de l’atelier était de sensibiliser les professionnels des médias afin qu’ils se départissent des perceptions négatives et de tendre vers une couverture médiatique plus éthique et professionnelle en direction des populations les plus vulnérables au VIH.

Organisé par ENDA Santé, cet atelier a réuni des journalistes membres du réseau de l’association des journalistes en santé et développement, provenant de 7 régions : Dakar, Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Sédhiou, Thiès, et Ziguinchor.

Cette activité rentre dans le cadre du projet EpiC, financé par le PEPFAR et l’USAID et mis en œuvre par ENDA Santé en collaboration avec FHI360. Son objectif est de renforcer l’environnement juridique et politique afin d’accroître l’accès à la prévention, au traitement et aux soins et de réduire l’impact du VIH sur les populations vulnérables.

Au Sénégal, la prévalence du VIH est relativement basse dans la population générale (0,3%), mais élevée dans les groupes marginalisés. Malgré les efforts déployés pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, ces groupes font toujours l’objet de rejet.

Des résultats d’analyses situationnelles ont montré que les professionnels des médias s’alignent sur les tendances dominantes de la société. Les productions médiatiques reflètent ainsi des perceptions socioculturelles et religieuses négatives en direction des populations vulnérables ce qui renforce la marginalisation et la vulnérabilité de ces groupes.

ENDA Santé dans sa mission d’accompagner les populations particulièrement les groupes vulnérables dans la défense de leurs droits pour l’accès à l’information et aux services de santé adéquats a compris que les professionnels des médias, en dépit des éléments sus mentionnées, peuvent jouer un rôle dans la prise en charge des groupes marginalisés.

A cet effet, les journalistes ont bénéficié d’une séance enrichissante sur la responsabilité sociale du professionnel de l’information face à la problématique du VIH et des droits humains, les contraintes éditoriaux, la formulation d’objectifs de production de contenus sur le VIH et les droits humains, appuyée par des cas pratiques. Il leur a été rappelé, la nécessité de toujours se référer aux règles d’éthiques et de déontologie de la presse afin d’éviter le traitement sensationnel des informations en lien avec la problématique du VIH.

L’atelier fort enrichissant, a pris fin par des remerciements à l’endroit des journalistes qui s’engagent désormais à la production de contenu respectueux des droits humains.

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